Développer nos régions

De WikiQuébec
Aller à la navigation Aller à la recherche

Rédacteur initial: Gilbert Paquette

Extension de: "Forger notre avenir/Peupler et développer les régions"


Blocages canadiens

Ce projet vise à pour contrer l’exode vers les grands centres en initiant un mouvement sans précédent de peuplement et de développement des régions, offrant à la population actuelle, aux jeunes en particulier, un environnement culturel riche et des champs nouveaux d’emploi, notamment dans la nouvelle économie du savoir et la transformation des richesses naturelles.

Cet objectif implique un ensemble coordonné de mesures que seul un Québec indépendant pourra réaliser en rapatriant ses budgets et le contrôle des instruments de développement détenus par le gouvernement du Canada à l’égard du transport, des communications, de l’agriculture, des pêches et océans, de l’habitation, de la valorisation des richesses naturelles et du développement des communautés, contrevenant trop souvent aux orientations que le Québec devrait se donner. Par ailleurs, un gouvernement provincial à courte vue vient de retirer aux régions de nombreux moyens d’action qu’il faut rétablir d’urgence et étendre bien au-delà.

Rapatrier nos compétences

Au lendemain de l’indépendance, le rapatriement intégral des pouvoirs d’Ottawa au Québec impliquera nécessairement un transfert dans les régions d’un nombre important de responsabilités. Sans cela, le Québec deviendrait un État hypercentralisé. La décentralisation rapprochera le pouvoir des citoyens en favorisant la démocratisation et la participation des citoyennes et des citoyens aux décisions qui les concernent.

Les régions seront dotées de pouvoirs et de moyens financiers qu’elles n’ont pas actuellement pour planifier leur développement, notamment dans le domaine de la transformation des richesses naturelles, de la souveraineté alimentaire, de la culture, des communications et de la nouvelle économie.

Par ailleurs, l’essor des régions sera mieux appuyé par un État québécois plus fort, pourvu lui aussi de nouvelles responsabilités récupérées de l’État canadien, notamment en matière de commerce extérieur et de relations internationales.

Décentralisation dans les régions d'un Québec pays

Ce projet de décentralisation pour le développement régional comportera notamment les orientations suivantes :

Décentralisation politique et financement des régions.

1. La création d’instances régionales de gouvernance élues par la population.

2. Le transfert aux gouvernements régionaux de responsabilités étendues, notamment dans le développement économique et l’aménagement, ainsi que l’intégration et la gestion des différents réseaux de service publics, éducation, santé et services sociaux.

3. La simplification de l’organisation politique au sein de chaque région en éliminant les chevauchements causés par les organismes et les programmes du gouvernement canadien et en évitant de multiplier les niveaux décisionnels.

4. La déconcentration administrative de l’État québécois dans les régions, en intégrant les fonctionnaires en poste dans les institutions canadiennes dans les services publics et parapublics québécois, prioritairement dans la région de l’Outaouais.

5. L’établissement d’un nouveau régime fiscal assurant une autonomie financière aux régions en fonction de leurs responsabilités nouvelles, tout en assurant une équité interrégionale.

6. Le remise sur pied des Centre locaux de développement (CLD) du Québec et leur regroupement avec les Société d’aide au développement des collectivités (SADC) en un seul réseau de soutient de l’État québécois aux initiative régionales.

Développement économique des régions.

7. La mise en place d’une politique nationale favorisant le peuplement équilibré du territoire, notamment en matière d’immigration, de transport et de communication.

8. L’instauration en région des « Fonds de diversification économique » d’ici l’indépendance et l’augmentation considérable de ce fonds après l’indépendance en y intégrant les fonds fédéraux de développement.

9. L’augmentation de la transformation au Québec de nos richesses natuelles et le réinvestissement des redevances dans les régions ressources.

10. La bonification la Charte du bois pour que le bois soit davantage utilisé dans la construction au Québec, notamment pour les ponts et les ponceaux.

11. La création de la « Société québécoise des eaux (SQÉ) » à Shawinigan avec un investissement de un milliard $ sur 10 ans pour permettre de développer une expertise publique tout en créant 10 000 emploi.

12. L’augmentation de l’offre des produits québécois et de l’achat québécois en agriculture, notamment par l’approvisionnement local pour les institutions publiques, l’offre d’un capital patient à la relève agricole et une stratégie de soutient à la production biologique.

13. L’attribution de budgets accrus de recherche et d’innovation adaptés à chaque région et la mise en œuvre d’une politique de concertation régionale pour l’innovation entre les universités et les cegeps, les entreprises et les organismes communautaires.

14. La signature d’accords économiques internationaux, notamment de libre-échange en fonction des priorités de développement des régions du Québec.

Culture et communications en région.

15. L’implantation de l’Internet large bande sur tout le territoire et un appui financier à la production logicielle en région destinée au marché québécois et international.

16. Un appui règlementaire et financier à la radio, la télévision et aux télécommunications, notamment pour faire de Télé-Québec, une véritable télévision nationale présente dans toutes les régions, et pour favoriser la création d’instruments communautaires et éducatifs de diffusion de la culture régionale.

17. Des budgets accrus en culture dans les régions, et tout particulièrement les municipalités, pour le développement des services culturels (bibliothèques, loisirs culturels, centres d’arts, etc.), grâce à l’appui financier et technique aux créatrices et aux créateurs culturels.