Ouvrage:Le Livre qui fait dire oui/Conclusion

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Ce livre a présenté ce que nous perdons à laisser Ottawa contrôler une part déterminante de notre pouvoir politique et de nos leviers économiques, ainsi que ce que nous gagnerons à être indépendants. En effet, c’est en devenant un pays que nous pourrons atteindre notre plein potentiel économique dans une perspective durable, protéger notre territoire, faire briller notre culture, réformer nos institutions démocratiques et continuer de faire entendre notre accent au monde entier. Bâtir un pays avec nous offrira aux autochtones du Québec une occasion exceptionnelle de sortir de l’impasse politique dans laquelle ils se trouvent et de cheminer vers l’autodétermination. C’est en faisant du Québec un pays que les rapports entre francophones et anglophones s’assainiront. De la même façon, fonder un pays avec nous donnera envie aux immigrants de se métisser à notre peuple.

Manifestement, le Québec a besoin de sa liberté pour réaliser tout ce qu’il porte de possibles et se démarquer comme acteur de progrès au 21e siècle.

Quel avenir dans le Canada ?

Sachant cela, deux choix s’offrent à nous : l’inertie ou l’action. L’inertie entraînerait inévitablement nos décisions politiques dans le sillage des choix du Canada. Lentement mais sûrement, nous serions modelés par les choix des autres. La diversité qui fait la beauté du concert des peuples s’en verrait diminuée, javellisée, aplatie. Il peut et il doit en être autrement. Nous avons ce qu’il faut de ressources et d’ardeur pour y arriver.

Nous traversons depuis un certain temps une crise de confiance envers nos institutions politiques et nos politiciens. La corruption révélée par les enquêtes publiques, la friabilité des promesses électorales et les préjugés nourris par certains médias nous font perdre espoir en l’action politique. Nous ne savons plus ce que nous pouvons en attendre. L’envie de nous détourner de la politique, de bouder nos institutions et de baisser les bras nous guette. L’actualité nous offre quotidiennement de nouvelles raisons de nourrir ce découragement.

Choisir l’action

Pour nous défaire du sentiment d’impuissance qu’alimentent nos institutions politiques en crise, pour s’arracher à la désillusion et à l’arasement de l’espoir, il faut donner sa chance au désir et choisir l’action. Il nous faut opposer quelque chose à cet horizon déprimant. Chaque étudiant et chaque travailleur, chaque parent et chaque citoyen, chaque femme et chaque homme peuvent contribuer à bâtir notre pays. Nous oublions, dans le flot du quotidien, que chacun de nous est une force tranquille qu’il ne suffit qu’à mettre en marche. Chaque personne que vous ferez changer d’avis, chaque compatriote à qui vous aurez inspiré le goût de la liberté nous rapprocheront de notre but et nourriront l’espoir. Ensemble et organisés, nous sommes plus forts que le statu quo.

Nos ancêtres ont refusé de s’effacer. Ils ont été vaillants, solidaires et inventifs. Ils ont bâti cette patrie qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui : un peuple instruit et voyageur, ouvert et pacifique, tourné vers l’avenir. Ils sont allés au bout de ce que leur permettait le régime anglais, puis canadien. Le prochain pas nous appartient. Devenons enfin ce que nous sommes et qui veut naître depuis si longtemps. Notre succès inspirera les autres nations qui cherchent à s’émanciper. Dressons-nous ensemble pour notre liberté et celle des autres peuples.

Prochain chapitre : Nous, le peuple. Nous, les indépendantistes.