Écosse

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L'Écosse (en anglais et en scots : Scotland ; en gaélique écossais : Alba, /ˈal̪ˠapə/) est une nation constitutive du Royaume-Uni. Couvrant le tiers nord de l'île de Grande-Bretagne, l'Écosse continentale partage une frontière de 154 km avec l'Angleterre au sud, et est entourée par l'océan Atlantique au nord et à l'ouest, par la mer du Nord au nord-est et est, et par la mer d'Irlande au sud-ouest. Elle contient également plus de 790 îles, principalement dans les archipels des Hébrides et des Îles nordiques. La majeure partie de la population (dont la capitale Édimbourg) vit dans la ceinture centrale, qui correspond à la plaine située dans les Basses terres, entre les Hautes terres et les Hautes terres du Sud.

Indépendance de l’Écosse

Histoire contemporaine

Un parlement écossais a été instauré par le Scotland Act, adopté par le Parlement britannique en 1998. Un référendum avait été organisé auparavant, en septembre 1997 et une large majorité s’était prononcée en faveur de la création d’un parlement. C’est le premier parlement écossais depuis 1707. Il est composé de 128 députés.

Le gouvernement écossais issu des élections parlementaires est dirigé par un Premier ministre ou une Première ministre. En anglais, elle ou il est appelé « First minister ». Cette dénomination est aussi reprise pour désigner les Premiers ministres du Pays de Galles et d'Irlande du Nord. Le terme de « First minister » évite une confusion avec le (la) Premier (Première) ministre du Royaume-Uni, le « Prime minister ».

Les premières élections du parlement écossais ont été organisées le 6 mai 1999. La première séance du parlement a eu lieu le 12 mai 1999. Des élections ont eu lieu ensuite en 2003. Le Parti travailliste était alors le plus grand parti (29,3 % des votes et 50 sièges) manquant de peu la majorité. Avec l'appui des Libéraux (11,8 % et 17 députés) du Scottish Liberal Democratic Party, les travaillistes formaient le Scottish Executive, c'est-à-dire le gouvernement d'Écosse.

Il y avait une présence non négligeable d'élus indépendantistes du SNP (20,9 % et 27 sièges) (Scottish National Party, centre gauche ; en effet, c'était le deuxième parti du parlement), des socialistes indépendantistes (6,9 % et six députés) répartis entre le SSP (Parti socialiste écossais) et Solidarité et des écologistes indépendantistes du Parti vert écossais (6,7 % et 7 sièges). Les conservateurs unionistes, dont le Scottish Conservative and Unionist Party, droite, qui s'opposaient à la création du Parlement, n'avaient plus que quelques élus (15,5 % et 18 sièges).

Les élections du 3 mai 2007 ont donné l'avantage au SNP, qui a devancé d'un siège le parti travailliste (47 sièges pour le SNP, 46 pour le parti travailliste). Les conservateurs et les démocrates gardent à peu près le même nombre de sièges, tandis que les verts et autres petits partis sont éliminés. Depuis la création du SNP, c'est la première fois qu'il devient le parti le plus important à l'Assemblée écossaise. Cependant, n'ayant pas la moitié des sièges, il a formé un gouvernement minoritaire dirigé par Alex Salmond.

Enfin, lors des dernières élections du 5 mai 2011, le SNP obtient la majorité absolue des sièges (69 sur 129). Le Premier ministre, Alex Salmond, a d'ores et déjà promis l'organisation d'un référendum sur l'indépendance le 18 septembre 2014, à l'issue des jeux du Commonwealth qui ont lieu à Glasgow. Selon les résultats d'un sondage publié par le Sunday Times le 7 septembre 2014, les partisans de l'indépendance de l'Écosse arrivent en tête (51 % contre 49 %). Finalement, l'indépendance sera rejetée par 55,3 % de votes contre.

Lors du référendum du 23 juin 2016 sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la majorité des votants Écossais se sont prononcés pour le maintien au sein de l'UE, avec 62 % des suffrages exprimés, à l'inverse de la majorité du Royaume-Uni. En conséquence, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon n'exclut pas l'organisation d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse. Lors du référendum de 2014, l'un des principaux arguments utilisés par les opposants à l'indépendance était qu'une sortie de l'Écosse au sein du Royaume-Uni aurait automatiquement entraîné une sortie de l’UE. Pour autant, un nouveau référendum nécessiterait l'approbation de Londres. En octobre 2016, la Première ministre britannique Theresa May a déclaré que tant l'idée d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l’Écosse que celle de donner un éventuel droit de veto à l'Écosse dans les négociations à venir avec l'Union européenne étaient exclues. D'après Rory Scothorne, la société écossaise se trouve en situation de crise, laquelle contribue à aviver les sentiments indépendantistes : « la presse écrite nationale s’effondre sous la pression des réseaux sociaux ou à la suite de rachats par des multinationales ; bon nombre d'universités figurent parmi les plus précaires et les plus privatisées du Royaume-Uni. Et une myriade d’organisations non gouvernementales (ONG), dont beaucoup dépendent de subventions, tentent désespérément de compenser le recul de services publics désormais à l’os ».

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Source : Article Écosse de Wikipédia en français (auteurs)