Culture et communications

De WikiQuébec
Aller à la navigation Aller à la recherche

Rédacteur initial: Gilbert Paquette

Blocages canadiens

La culture est au cœur même du sentiment d’appartenance d’une société. Elle définit les manières d’être, de penser et d’agir d’un peuple. L’identité culturelle québécoise est caractérisée d’abord par notre langue et nos origines françaises. Actuellement, plutôt que le Québec, c’est le Canada qui défini sa souveraineté culturelle ainsi : « un pays est souverain en matière de culture lorsqu'il dispose de la liberté nécessaire pour prendre les décisions qui s'imposent quant à son avenir culturel, c’est-à-dire lorsqu'il jouit de la latitude requise pour favoriser la création, la diffusion et la conservation de sa production culturelle et l'accès à cette production sur l'étendue de son territoire ».

La culture et les communications n’étaient pas mentionnées dans la Constitution de 1867. Dans la loi constitutionnelle de 1982 imposée au Québec apparaît pour la première fois la «culture» dans l'article 27 qui constitutionnalise le concept de multiculturalisme plutôt que la reconnaissance de la nation québécoise et sa souveraineté en cette matière. Quant aux communications, la clause dite « résiduaire » de la Constitution de 1867, attribuant au fédéral toute les compétences non prévues alors, a fait en sorte que ce domaine est désormais inclus dans les compétences fédérales. Le gouvernement canadien établi des politiques culturelles tels que loi sur le statut de l’artiste, la loi sur le droit d’auteurs et le régime fiscal pour la production artistique. Il met ses politiques en oeuvre et effectue d’énormes dépenses dans des organismes tels que Radio Canada, l'Office national du film du Canada, Téléfilm Canada, le réseau des musées canadiens dans le domaine des arts, de la civilisation et des sciences, les Archives nationales du Canada et la Bibliothèque nationale du Canada, ainsi que le Conseil de la radio et de la télévision canadien (CRTC) qui contrôle l’ensemble de la télévision, de la radio et médias numériques dans l’ensemble du Canada et donc au Québec.

Rapatriement de nos compétences

Tous les gouvernements du Québec, fédéralistes comme souverainistes, ont tenté depuis toujours de rapatrier les compétences dans la culture et les communications. On a parlé un temps de biculturalisme, de souveraineté culturelle et récemment de rapatriement de la culture. Aucune des demandes du Québec n'a abouti à un quelconque transfert de pouvoir. En réalité, le gouvernement canadien s'affiche comme le gouvernement majeur dans tous les secteurs culturels et des communications, tant par l’ampleur de ses interventions que de ses budgets.

L’indépendance du Québec permettra d’établir une souveraineté complète du Québec dans le domaine de la culture et des communications, secteur vital comme moyen éducatif, mais aussi comme élément central de la nouvelle économie numérique du savoir. Le plein contrôle de nos politiques culturelles nationales, de nos outils de support à la culture, de la réglementation de la radio, de la télévision et des télécommunications, permettrait d’assurer l’existence de davantage de médias en langue française et d’y diffuser la culture québécoise. Nous pourrons également faire de Télé-Québec une véritable télévision nationale présente dans toutes les régions, créer des instruments communautaires et éducatifs de télédiffusion, réglementer la publicité en ondes en fonction de nos valeurs.

Culture et communications dans un Québec indépendant

Un projet d’ensemble pour le développement de la culture et des communications au Québec, comprendra notamment les orientations suivantes :

Rapatrier nos budgets et investir en culture et communications

1. Augmenter rapidement les investissements en culture de 90 millions $ dès la première année d’un gouvernement indépendantiste, puis avec l’indépendance de rapatrier notre part du budget canadien au budget pour l’intégrer au budget du Québec en culture et communications.

2. Intégrer la part du Québec des budgets et du personnel des institutions canadiennes (Société Radio-Canada, ONF, Téléfilm Canada, Musées culturels et scientifiques, CRTC, Archives nationales du Canada, Bibliothèque Nationale, …) dans les institutions correspondantes du Québec indépendant.

3. Établir avec le Canada une entente pour affecter une part des budgets culturels et de communications canadiens au soutient des communautés acadiennes francophones hors Québec, tout en décidant qui des institutions canadiennes ou québécoises pourra le mieux offrir ces services.

Soutenir les créateurs culturels

4. Établir une politique des industries culturelles et investir massivement dans ce secteur pour maximiser les retombées économiques et les emplois dans la culture, l’un des trois secteurs les plus créateurs d’emploi.

5. Soutenir nos créateurs directement en augmentant de 30 % les bourses aux artistes et aux écrivains du Conseil des lettres et des arts du Québec (CALQ) puis en doublant ces 500 nouvelles bourses lors du rapatriement de nos budgets d’Ottawa.

6. Augmenter le nombre de sorties artistiques pour les élèves du primaire et du secondaire, en stimulant l’emploi artistique en région et créant une plus grande proximité entre la culture et les citoyennes et les citoyens.

7. Augmenter la diffusion de nouveaux films d’auteur et de documentaires québécois à Télé-Québec, afin d’encourager les cinéastes du Québec à continuer leur travail essentiel de création.

8. Soutenir la relève musicale en investissant des fonds supplémentaire dans des concours pour la relève tels le Concours musical international de Montréal, le Festival international de la chanson de Granby, Cégeps en spectacle et Ma première place des arts.

9. Soutenir l’achat de livres québécois dans les écoles primaires et secondaires pour ajouter 200 000 nouveaux livres dans nos écoles et ainsi d’appuyer nos auteurs et l’ensemble du milieu littéraire.

10. Soutenir la campagne « Nos livres à juste prix » appuyée par les éditeurs, les libraires, les auteurs et les bibliothèques et qui propose de réglementer le prix du livre.

Investir dans les médias de masse: télévision, radio, médias communautaires

11. Rapatrier la portion québécoise et le personnel de la Société Radio-Canada et ses trois chaînes affiliées pour consolider Télé-Québec en y ajoutant une chaîne d’information en continu, un chaîne de diffusion culturelle (artistique et scientifique) et une plateforme de diffusion Web.

12. Développer le réseau des bureaux régionaux de Télé-Québec, permettant d’offrir aux Québécois des informations provenant de toutes les régions.

13. D’ici à l’indépendance, ajouter à Télé-Québec un bulletin quotidien d’information, des émissions d’affaires publiques et des émissions culturelles sur des lieux et des personnages marquants de notre histoire, de la Nouvelle-France à nos jours.

14. Augmenter le nombre de stations de radio diffusant de la musique et de l’information en langue française pour contrer la sous-représentation de l’offre en langue française, particulièrement dans la région de Montréal.

15. Accroître le soutien aux médias communautaires dans toutes les régions du Québec avec le support de Télé-Québec.

Étendre l'accès aux technologies de l’information et des communications

16. Assurer, en collaboration avec les entreprises de télédistribution, l’implantation de la fibre optique sur tout les territoire en utilisant les réseaux de distribution d’Hydro-Québec, de façons à assurer un accès Internet à large bande dans toutes les régions du Québec.

17. Établir une politique des technologies numériques, particulièrement dans les institutions d’éducation, pour accroître l’alphabétisation numérique et la culture scientifique.

18. Assurer un revenu équitable aux créateurs culturels et aux créateurs de produits logiciels, notamment sur la question des redevances, en utilisant tous les leviers d’un Québec indépendant.

Faire rayonner notre culture sur la scène internationale

19. Développer les services culturels dans les consulats et les ambassades du Québec comme instrument privilégié de l’essor et du rayonnement de nos artistes québécois et de nos créateurs scientifiques à l’étranger en ciblant les pays de langue française et les pays proches culturellement du Québec.

20. Élaborer un programme de soutient aux PME, aux coopérative et aux entreprises de l’économie sociale pour les aider à financer l’exportation de leurs produits culturels.

21. Créer des bourses de déplacement et d’hébergement de nos créateurs à l’étranger, s’ajoutant à l’accueil et aux soutient de la part de nos délégations et de nos futurs consulats et ambassades.