Développer notre territoire et nos transports

De WikiQuébec
Aller à la navigation Aller à la recherche

Rédacteur initial: Gilbert Paquette

Extension de: "Forger notre avenir/Prendre en main notre territoire"

Blocages canadiens

L’indépendance est indispensable à la prise en main et à l’aménagement équilibré de l’ensemble du territoire du Québec. Actuellement, l’État canadien exerce sa juridiction sur une partie considérable du territoire terrestre québécois dont nous sommes ainsi dépossédés : réserves autochtones, parcs fédéraux, bases militaires, ports et aéroports. Le territoire maritime de la province de Québec est également réduit considérablement par rapport à ce qu’il serait dans un pays indépendant, notamment dans notre golfe Saint-Laurent et nos frontières nordiques, la voie maritime et le fleuve, où s’exercent les compétences fédérales sur les pêches, la navigation et le transport interprovincial.

Par son contrôle des transports ferroviaires, maritimes et aériens, le gouvernement canadien détermine les lignes de force de l’aménagement du territoire et du développement du Québec. La règlementation du transport ferroviaire, maritime et aérien, ainsi que la construction et la gestion des gares, ports et des aéroports, et même de certains ponts routiers nous échappe totalement. Or, l’État canadien a toujours orienté le transport dans l’axe Est-Ouest, alors que l’intérêt du Québec est plutôt de développer le transport Nord-Sud vers la Nouvelle-Angleterre et le Midwest américain.

Rapatrier nos compétences

Plus précisément, l’indépendance empêchera le gouvernement canadien de prendre des décisions concernant le transport du pétrole par oléoducs, par bateaux ou par trains sur le territoire du Québec. Choix fédéraux qui, trop souvent porteur d'irresponsabilité, mènent parfois à la catastrophe comme dans le cas de Lac Mégantic ou du projet Énergie Est. En ce qui concerne le transport maritime et fluvial, le Québec comme pays aura juridiction sur la navigation sur le Saint-Laurent et sur les ports dont certains tombent en ruine par négligence fédérale. En ce qui concerne le transport aérien, le Québec pourra le réorienter en fonction de ses besoins, plutôt que de laisser Ottawa agir à l'encontre de ceux-ci. Par exemple, en déplaçant le trafic international de Montréal vers Toronto, ou en implantant des aéroports au beau milieu des meilleures terres agricoles du Québec, comme celui de Mirabel, maintenant abandonné.

Reprise en main de notre territoire et de nos transports

Un projet de reprise en main et d’aménagement du territoire et de nos transports en fonction de nos besoins comportera notamment les orientations suivantes:

Extension du territoire du Québec

1. La récupération de l’ensemble du territoire terrestre du Québec et la mise en place de la juridiction de l’État du Québec sur les parcs fédéraux, les réserves fauniques, les bases militaires, les ports, les aéroports et tout autre territoire actuellement géré par l’État canadien au sein des frontières actuelles de la province de Québec.

2. L’extension considérable du territoire maritime du Québec par l’application des règles internationales, soit une mer territoriale de 12 milles marins et une zone économique exclusive de 188 milles, pour un total de 200 milles de côtes, notamment dans le golfe St-Laurent, la baie James, la baie d’Hudson et le détroit d’Hudson au nord du Nunavik.

3. L’établissement de l’autonomie des onze nations autochtones du Québec sur leur territoire, par une nouvelle entente établie de nation à nation entre le Québec indépendant et les premières nations, laquelle remplacera le régime de réserves établi unilatéralement par le Canada sur le territoire du Québec.

Occupation et développement du territoire du Québec

4. La répartition des responsabilités d’aménagement du territoire entre l’État du Québec, les gouvernements régionaux et les communautés autochtones.

5. L’établissement d’une politique et des mesures fiscales et financières pour assurer le développement et la transformation au Québec des richesses naturelles, mines, forêts, pêcheries, en tenant compte de la protection incontournable de l’environnement et de la nécessité de faire profiter les acteurs locaux des fruits du développement.

6. La protection du territoire agricole en soutenant la transformation au Québec des produits agricoles, l'exportation de produits agricoles phares et la création de réseaux locaux entre producteurs, transformateurs et consommateurs. Tout cela afin de viser une plus grande souveraineté alimentaire.

7. Un vaste programme d’infrastructures d’assainissement des eaux et la récupération d’une expertise de l’État québécois en gestion de l’eau par la création de la Société québécoise des eaux (SQE), chargée de soutenir les municipalités dans ce domaine.

8. Un appui aux projets d’énergie renouvelable et le blocage des projets dommageables pour l’eau et l’environnement, tels que le développement des énergies fossiles dans la vallée du St-Laurent et le projet Énergie Est.

Aménagement des transports sur le territoire du Québec

9. Le développement d’un réseau ferroviaire pour le transport des personnes entre les villes et villages sur tout le territoire. Pensons à un système de trains rapides, minimisant les allers-retours vers une ville-centre pour le maintien des travailleurs et des étudiants dans leur région.

10. Le soutien de nos entreprises québécoises de développement de matériel de transport en accordant des investissements publics accélérés dans l’utilisation des véhicules électriques ou hybrides (trains, monorail à moteur roue, etc.) pour le transport collectif des personnes et des marchandises.

11. La prise en charge de la gestion du transport sur la voie maritime du Saint-Laurent en territoire québécois comme instrument de développement de l'économie québécoise, notamment par l’établissement de droits de péages et la remise en état des ports sur le St-Laurent abandonnés par l’État fédéral.

12. La relance de la construction de bateaux et de traversiers dans nos chantiers maritimes abandonnés ou sous-utilisés par l’État fédéral.

13. Le développement de l’aéroport international de Montréal et de l’aéroport de la Capitale nationale comme plaques tournantes du trafic international, en augmentant le nombre de lignes internationales desservant le Québec.

14. L’extension du nombre de liaisons aériennes entre les principales villes du Québec en soutenant la naissance ou l’essor de transporteurs locaux.

15. Le désenclavement des territoires du Québec, notamment par l’extension de la route vers Blanc Sablon et des liaisons maritimes régulières entre le Québec les Iles de la Madeleine.