Ouvrage:Un pays en tête/Imaginer et réussir le Québec

De WikiQuébec
Aller à la navigation Aller à la recherche

« Un Québec souverain pourra faire tout ce que le Québec province peut faire et plus, mais un Québec province ne peut faire tout ce qu’un pays peut faire. » – André d’Allemagne


J’ai décrit dans les grandes lignes la toile de fond de notre situation nationale, celle d’un peuple enfermé, bloqué, subordonné dans un régime politique que nous n’avons pas choisi et qui fait de nous une province comme les autres, alors que nous voulons être le pays d’une nation. Ce pays, il importe de le dessiner, le plus concrètement possible à l’aide des valeurs, des besoins et des objectifs que partagent les Québécoises et les Québécois quels que soient leur âge, leur région, leur origine ethnique et leurs orientations politiques.

Pour imaginer concrètement le Québec, pays, j’entreprends maintenant de définir dix grands projets collectifs qui ne pourront être réalisés pleinement qu’avec les compétences, les budgets et les responsabilités internationales d’un Québec indépendant. En voici la liste.

  1. Prendre en main et aménager le territoire du Québec.
  2. Peupler et développer nos régions.
  3. Développer intelligemment notre économie.
  4. Protéger le climat et l’environnement.
  5. Contrer la pauvreté et la précarité.
  6. Consolider le budget public, l’éducation et la santé.
  7. Faire du Québec un État français intégrant sa diversité.
  8. Rapatrier et développer la culture et les communications.
  9. Étendre la justice et renforcer la démocratie.
  10. Agir pour le progrès à l’international.

Chacun de ces projets énonce un objectif majeur, subdivisé entre trois, quatre ou cinq champs d’action, chacun décrit par un ensemble de mesures spécifiques, un chantier, à mettre en œuvre. Auparavant, je soulignerai pour chacun les blocages spécifiques du régime canadien qui nous empêchent d’atteindre cet objectif, blocages dont l’indépendance nous libérera.

Ces projets auront un fort impact démocratique, culturel, économique et social. Ce ne sont pas les seuls dans ce cas, bien sûr, mais ceux-ci font un large consensus de citoyennes et des citoyens du Québec. Cela ne signifie pas qu’il y ait unanimité quant aux mesures spécifiques. Celles-ci feront sûrement l’objet de vastes débats démocratiques lorsqu’il sera temps de les mettre en œuvre, lorsque nous aurons la capacité de les réaliser. Il ne s’agit donc ici d’élaborer dans le menu détail des politiques. Mais en définissant ces projets par des mesures concrètes, on peut penser qu’ils obtiendront un large appui et, surtout, qu’ils montreront clairement ce que l’indépendance nous permettra de réaliser comme peuple lorsque nous serons un pays.

Je souhaite que le lecteur veuille approfondir ces projets, contribuant ainsi à définir, pour lui et pour d’autres, ce futur « hors dépendance » auquel notre nation est destinée par son histoire, sa persistance et sa créativité.